Mise a jour sur le déversement dans le lac Cameron

Cher(ère)s membres,

Nous tenons à vous faire un compte rendu et une mise à jour sur la situation relative au déversement ayant eu lieu dans le lac Cameron aux environs du 19 septembre dernier.

Au printemps, une personne membre de l’AVEC nous a contactés pour nous informer que le ruisseau bordant le chemin Beaudoin avait un débit d’un niveau hors norme et que l’eau était trouble et brune. Notre membre nous a également informés que ce n’était pas la première fois qu’il observait ce genre d’événement qui pouvait parfois durer jusqu’à 12 heures et qu’ils ne survenaient pas à la suite d’une averse. Le déversement semblait donc de causes artificielles. Nous lui avons donc demandé de prendre des échantillons et de nous les fournir pour analyse. Malheureusement, le laboratoire d’analyse exige que les échantillons soient pris dans des bouteilles très spécifiques qu’ils doivent nous fournir à l’avance. Ils n’ont donc pas pu analyser les échantillons du printemps. Afin d’être préparée à un potentiel futur déversement, l’AVEC a donc immédiatement commandé un kit d’analyse conforme qui a été remis à ce membre.  Un nouveau déversement a eu lieu avant ou le 19 septembre dernier. Notre membre a prélevé les échantillons nécessaires dans les bouteilles conformes fournies par l’AVEC. Il nous a ensuite informés de l’évènement. Aussitôt, un administrateur de l’AVEC s’est chargé d’aller chercher les échantillons et de les apporter au laboratoire H2Lab de Ste-Agathe.

Les résultats de l’analyse ont révélé des coliformes totaux trop nombreux pour être identifiés ainsi que plus de 80 UFC*/100ml d’Escherichia.coli (E. coli) et plus de 60 UFC/100ml d’entérocoques. La légende du certificat d’analyses de H2Lab indique notamment ce qui suit relativement aux résultats :

« Contamination d’origine fécale. L’eau contaminée ne doit pas être consommée, à moins d’avoir été bouillie pendant au moins une minute. L’eau destinée à l’hygiène corporelle ne doit pas contenir plus de 20 UFC E. coli par 100ml.»

Considérant ces résultats et que la concentration d’E. coli était au moins 4 fois trop élevée pour l’hygiène corporelle (et donc la baignade) l’AVEC a immédiatement contacté Urgence Environnement (SOS Déversement) pour leur faire part de la situation et des résultats obtenus. L’inspectrice d’Urgence Environnement nous a conseillé de contacter la municipalité afin de leur recommander de faire leur propre investigation de la source du déversement et d’émettre un avis d’ébullition jusqu’à ce que l’origine du problème soit identifiée. Elle a également confirmé qu’un dossier serait ouvert et qu’une enquête serait faite.

Évidemment, l’AVEC a immédiatement transmis ce message à la municipalité Amherst, au maire, à M. Léger à M. St-Pierre et à M. Laperrière. En réaction à ceci, la municipalité a par la suite émis un avis d’ébullition de l’eau le 24 septembre dernier.

Puisque le déversement avait cessé, Urgence Environnement a transféré le dossier au Centre de contrôle environnemental du Ministère de l’Environnement. L’AVEC est en contact avec la chef d’équipe responsable de l’enquête depuis le 28 septembre.

En attendant les résultats de l’enquête du Ministère de l’Environnement, l’AVEC a également continué à faire des suivis avec la municipalité (courriels, appels et présence à l’assemblée municipale) pour voir les démarches entreprises par celle-ci pour déterminer la source des déversements.

À ce jour, la Municipalité nous a informés de leurs résultats et de leurs démarches :

  • Ils n’ont pas trouvé la cause du déversement.
  • L’hypothèse d’un barrage de castors ayant cédé ou démantelé reste la plus plausible selon eux.
  • Ils ont effectué deux analyses de l’eau du lac depuis la nôtre. La première, sur le bord de la rive à proximité du ruisseau (résultat 13 E. coli et 27 entérocoques). La deuxième analyse a consisté à prélever deux échantillons à plus ou moins 30 pieds de la rive (résultats devant la rivière Maskinongé 2 E. coli. et 2 entérocoques, résultats devant le ruisseau en question, 2 E. coli et 1 entérocoque).
  • Lors de l’inspection du lit du ruisseau, ils y ont trouvé un raton laveur mort.
  • La Municipalité insiste pour que toute personne ayant un puits de surface ou puisant l’eau du lac prenne l’habitude de la faire bouillir avant de la consommer.
  • Si un tel déversement se reproduit durant la fin de semaine, toute personne peut appeler le 911 en mentionnant qu’il ne s’agit pas d’une urgence impliquant pompier ou ambulance. À ce moment, c’est le directeur général, M. St-Pierre qui sera avisé.

En réponse à ceci, l’AVEC a formulé les commentaires et posé les questions suivantes à la municipalité le 27 octobre dernier:

  • Compte tenu de la grande capacité de dilution d’un lac, nous pouvons nous attendre à des résultats beaucoup plus bas d’E. coli et d’entérocoques lorsque les échantillons sont prélevés dans le lac. La Municipalité va-t-elle également prendre des échantillons directement dans le ruisseau?
  • Pour l’hypothèse du barrage de castor : quels sont les faits qui militent en faveur d’une telle hypothèse? Est-ce qu’un restant de barrage a été observé? Est-ce que des branches ou des débris de bois ont été trouvés? Notre membre ayant observé le déversement n’a vu aucun débris de bois dans l’eau au moment de celui-ci. De plus, lors de notre discussion avec la chef d’équipe du Ministère de l’Environnement, elle nous a indiqué qu’il semblait peu probable qu’il s’agisse d’un bris de barrage de castor compte tenu de la nature périodique des déversements.
  • Étant donné que notre membre a observé plusieurs déversements depuis le printemps, il semble très étrange qu’un barrage cède ou soit démantelé à répétition.
  • Si la Municipalité a effectivement des preuves de la présence d’un barrage et qu’elle mentionne que celui-ci aurait pu être « démantelé », a-t-elle cherché à identifier la ou les personnes responsables d’un tel démantèlement? Démolir un barrage de castor sans permis est-il légal? Dans la négative, que compte faire la Municipalité pour éviter qu’une telle personne refasse cela?

À ce jour, nous n’avons reçu aucune réponse de la Municipalité à nos dernières questions. De plus, nous attendons toujours que le Ministère de l’Environnement fasse son enquête.

Soyez assurés, chers membres, que votre association travaille très fort pour faire la lumière sur cette situation et prend la situation très au sérieux puisqu’elle met en jeu directement la mission de l’AVEC soit la protection de la qualité de l’eau du lac Cameron.

Nous avons fourni un nouveau kit d’analyse à notre membre pour lui permettre de prendre de nouveaux échantillons si un nouveau déversement devait survenir. Nous avons également demandé à la municipalité de rembourser à l’AVEC le coût du premier kit d’analyse qui a été utilisé lors du déversement du mois de septembre ainsi que celui du deuxième kit d’analyse fourni à notre membre pour tout déversement éventuel. Notre demande de remboursement est présentement à l’étude par la municipalité.

Nous sollicitions également votre aide et vos yeux pour nous informer immédiatement si vous observez un débit anormalement élevé et de l’eau trouble et boueuse dans le ruisseau en question. Nous allons immédiatement dépêcher des administrateurs pour s’assurer que les autorités appropriées (SQ, SOS déversement et la Municipalité) soient informées et puissent intervenir pour identifier la source du déversement.

*UFC (unité formant colonie)  : unité utilisée pour estimer le nombre de bactéries vivantes dans un échantillon d’analyse

Votre conseil d’administration de l’AVEC-Cameron

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